[justify] Le train s'est immobilisé, les portes se sont ouvertes. Les personnes descendaient, pressés, sur le quai grisâtre et froid. Certains étaient accueillis chaleureusement, d'autres avançaient rapidement. Je suis sortis à mon tour. Ma respiration glissait entre mes lèvres sous forme de buée. Soudain, quelqu'un me sauta au cou. J'eus toute les peines du monde à garder mon équilibre. Elle me serrait dans ses bras, serrant son cœur chaud contre le mien. Je resserra mes bras autour de sa taille et enfouit mon visage dans son cou. Quelques jolies secondes s écoula, puis, hésitante, elle desserra son étreinte. Je pus alors apercevoir son visage. Elle n'était pas réellement belle, mais son expression la faisait rayonner. Ces cheveux avaient poussés depuis les photos d'elle que j'avais vue. Elle se pencha vers mon oreille, pour que je puisse l'entendre dans le brouhaha du quai et me dit :"Notre train vers Givors est dans quarante minutes, on peux descendre dans la gare manger quelques chose."
J'acquiesça d'un hochement de tête, et, ensemble, nous marchâmes en direction des escaliers. Elle se rapprocha de moi et me prit la main. Je fus étonné et me tourna vers elle. Elle me sourie, pour elle, c'était tout naturel de prendre la main à un inconnus descendu du train. Elle se rapprocha encore plus et se blottit contre moi. Je compris que cette fille allait prendre une place non négligeable dans ma vie réel, plus seulement dans celle virtuel. Elle me dirigea vers un café dans un coin de la gare. Elle s'assit et je pris place en face d'elle. Elle me fixait d'un regard profond et naïf à la fois. Une jeune femme vint prendre notre commande et, toujours aussi enjouée, mon amie répondit qu'elle désirait un chocolat chaud et un cookies. Puis, la serveuse se tourna vers moi. J'avais eu du mal à suivre ce qui s'était passé depuis ma sorti du train, alors, je bredouilla un"Pareil" timide. Elle tourna les talons et reparti en cuisine.
"Au fait, j'ai quelque chose pour toi" Mon amie sourie.
"Hein ? Mais, tu sais je suis déjà hyper contente de te voir, alors si en plus tu m'achète...
-Ben, tu prendras ça comme un cadeau de Noël, avec 3 jours de retard.
-Pfff, je t'ai envoyé un misérable cadre à photo avec une photo de moi dedans, ça crains carrément comme cadeau de noël !"
Je ne répondis pas et sortis un petit ours en peluche beige, avec un ruban chocolat noué autour du cou. Son visage s'illumina lorsqu'elle pris le cadeau dans ses main avec plein de précaution, comme pour la chose la plus précieuse du monde;
"Je savais pas que tu avais retenu, en tout cas merci"
Et comme à ma sortis du train, elle se jeta dans mes bras. La serveuse arriva et interrompu ce moment, pour nous déposer deux tasses fumantes. Je bus quelques gorgées et entendis :
"Tu as eu combien ? 6h30 de voyage ? Tu dois être crever non ?
-6h11, mais oui, je suis HS.
-Par contre, une fois à Givors, mon cousin se nous prends et on pars direction l'Auvergne, on passe le nouvel ans dans ma maison de vacance là-bas. Bon, si t'es mors je vais te laisser manger calmement."
Je souris, à vrai dire je n'avais aucune envie qu'elle se taise, alors je répondis doucement :
"Non, parle. Par contre, n'attend pas de réponse de ma part."
Elle rias, puis recommença à parler. Elle racontait tout et rien, mais ça me rendais heureux. Puis, quand l'heure fus venus, nous remontâmes sur les quais. Je remarquai qu'elle serrai l'ourson fermement contre sa poitrine. Nous nous installâmes dans le petit TER, cote à cote. A peine fus t'il partit, qu'elle vins contre moi et s'endormit, la tête sur mon épaule. Je la regardais, avec l'ours installé sur ses genoux. Je l'aimais, je ne ressentait ni besoin de lui prouver ni attirance sexuel mais cette semaine risque d'être un très joli passage de ma vie. Alors, j'envellopa ses épaule de mon bras et posa ma tête sur la sienne.